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ICON AIRFRAME PRO

Après avoir testé le ROOF RO200 Troyan, nous poursuivons nos essais des casques sportifs qui sortent de l'ordinaire avec le ICON Airframe Pro Quicksilver.


PRESENTATION


ICON est une marque américaine. Distribuée en France par Parts Europe, filiale continentale du groupe LeMans Corporation, ICON s'est fait un nom avec ses casques au style unique mis en exergue par des décos déjantées. Une approche en phase avec la culture stunt et streetfighter de la marque mais trop clivante pour jouer les premiers rôles sur le marché français.

Mais les choses sont en train de changer. L'intégral Airflite rencontre un succès certain grâce à son design unique et quelques livrées plus consensuelles sans manquer d'être originales.

Nous avons donc décidé d'approfondir notre connaissance de la marque en nous attaquant au test du Airframe Pro. Cet intégral sportif est le fleuron de la gamme ICON. Dès le déballage, cette version Quicksilver nous a évoqué un North-American P51 Mustang sévèrement boosté pour enchaîner les tours de pilonnes en rase-motte à Reno.

La décoration est réalisée à la main et fait de chaque Airframe Pro Quicksilver un modèle unique. La peinture aluminium brillant posée au pinceau laisse apparaître les principales lignes de la calotte. L’ensemble est original sans être excessivement ostentatoire et pourra s’accorder aussi bien à la dernière hypersport qu’à un café-racer bien senti.

La coque à base de fibres de verre est destinée à surpasser non pas 1 mais 3 normes de sécurité dédiées aux casques moto : la DOT MVS 218 pour le marché américain, la norme PSC pour le Japon et notre ECE 22-05 pour l'ensemble de l'Union Européenne. Chacune a ses spécificités et dépasser les exigences des trois implique un surcroît de poids.

Pour autant, à l'inverse de certains casques asiatiques presque toujour plus lourds que le poids annoncé, notre Icon Airframe Pro affiche 1 440 g à la pesée en taille S (56) pour 1 530 g indiqués sur l'étiquette apposée dessus du tour de cou.

Ce tour de cou se démarque par son dessin. Inspiré par les ailerons destinés à créer de l'appui aérodynamique à l'avant, il présente un décrochement marqué à l'arrière. Cette conception originale facilite effectivement les mouvements de la tête en évitant le contact avec le col de votre blouson ou de votre combinaison. Et le dessin contribue au dynamisme général qui se dégage de cet intégral.

Bien que les lignes tendues lui confèrent une allure élancée, le Airframe Pro adopte un calotin de forme intermédiaire. ICON explique qu'il s'agit de la forme de coque interne la plus répandue, dégageant un volume intérieur légèrement plus large qu'il n'est long.

Particularité du Airframe Pro, les 5 pièces qui constituent l'habillage intérieur sont disponibles dans plusieurs épaisseurs, en option. 27 combinaisons sont ainsi possible pour que chaque pilote puisse ajuster au mieux le casque à sa morphologie et obtenir ainsi un rapport confort/maintien optimal.

Notre modèle test, équipé des mousses standard, taille plutôt petit. L'enfilage ne pose pas de problème particulier. A noter que l'Airframe Pro s'adresse aux taupes. En effet, Charles parvient à passer les branches de ses lunettes sans difficulté et à les positionner confortablement.

Une fois le casque porté, les mousses assurent une cohésion parfaite avec la tête. Il n'y a aucun jeu. Cela pourrait contribuer à une isolation phonique supérieure à la moyenne du segment. Par contre, si vous avez la mâchoire large, il faudra peut-être opter pour une taille de plus ou des mousses plus fines.

Comme il est de coutume avec les casques dès le milieu de gamme, ces mousses sont habillées de tissu respirant emprunté aux vêtements sportifs pour faciliter l'évacuation de la transpiration.

Un résultat auquel la ventilation conçue par ICON devrait largement contribuer. La calotte dispose de 9 entrées d'air associée à 7 extracteurs. De profonds canaux sont taillés dans la coque en EPS pour canaliser les flux d'air à l'intérieur du casque. L'ensemble devrait donc assurer un apport en air frais à la hauteur des besoins, en particulier sur piste. Nous verrons si l'effet réel est à la hauteur des promesses de la fiche technique.

Des ambitions racing qui s'affichent aussi dans la solution retenue pour le verrouillage de l'écran. Un téton en aluminium implanté sur la mentonnière, à gauche de l'évent, vient se loger dans le perçage effectué à la base de l'écran. Une fois en place, nous pouvons déjà vous confirmer que l'écran est solidement plaqué sur le joint. En revanche, l'ouverture risque de demander un peu d'effort et/ou un temps d'adaptation qui ne facilitera pas les manipulation incessantes. Si cela n'a pas d'importance sur piste et sur route, les sportifs urbains devront sans doute en tenir compte. A vérifier lors de notre essai.

Qui dit casque sportif dit aérodynamique travaillée comme en témoignent la forme de la mentonnière et la présence d'un spoiler couvrant les extracteurs implantés à l'arrière de la coque. De même l'écran principal ne reçoit aucun habillage au niveau des platines. Il se fixe directement sur le mécanisme de démontage rapide et d'ouverture. Cette dernière se fait sur plusieurs crans, bien marqués.

Enfin, les assemblages sont à la hauteur du tarif officiel de 430 € tout comme le soin apporté à certains détails à l'image des grilles métalliques qui habillent les extracteurs. En revanche, l'habillage intérieur ne couvre pas l'intégralité de la coque amortisseur. L'EPS gris foncé apparaît par endroit. Selon ICON, cela se justifie par le soucis de ne pas entraver le flux d'air de quelque manière que ce soit. Mais certains d'entre-nous y verront une finition imparfaite. Charles, lui, y voit une touche américaine supplémentaire. Un peu comme son Airframe Pro Quicksilver était au casque ce qu'une muscle-car est à la voiture.


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