Pirelli Diablo Rosso IV

Nouvelle référence Supersport


Vous avez une moto performante et vous l’utilisez par tous les temps, si possible sur des routes à virages ? Pirelli a conçu le Rosso IV pour vous. Les ingénieurs italiens ont repoussé les limites de leurs Diablo Rosso et nous, nous les avons poussés dans leurs retranchements sur le circuit de Magny-Cours pour voir si les promesses du manufacturier milanais sont tenues.


 Pirelli Diablo, deux mots qui forment presque un pléonasme de notre vocabulaire d’homo-motardus. Deux mots qui riment avec sportivité et une gamme qui n’a cessé d’évoluer et de s’étendre depuis son apparition en 2002. La gamme Diablo constitue toujours l’un des piliers de l’offre du manufacturier italien et s’étend des gommes pour scooter aux slicks destinés à la compétition en passant évidemment par les pneus sportifs destinés aux motos de route.

Ces derniers sont rassemblés au sein de la famille Diablo Rosso dont le dernier rejeton, le Rosso IV, ambitionne de réaliser la quadrature du cercle : tenue de route imbattable + adhérence au top dans toutes les conditions + comportement sportif + kilométrage élevé. Selon le discours officiel et à l'instar des montes supersport-touring concurrentes,  il a été développé pour que les motards les plus exigeants puissent repousser les limites de leur moto chaque fois qu’ils décident d’ouvrir en grand la porte de l’écurie.

Plus prosaïquement, ses qualités doivent venir en renfort de l’électronique pour que vous puissiez repousser VOS limites sans vous laisser déborder par les performances de votre missile sol-sol ou celles de votre trail routier à moteur de Superbike.

Dans la famille Diablo, le manufacturier indique que le Rosso IV est destiné à offrir de meilleures performances sous la pluie que les Supercorsa SP et Rosso Corsa II ainsi qu’un kilométrage plus élevé. Ce qui ressemble à une autre façon de rappeler que son domaine, c’est la route (très) sportive. Pour cela, les ingénieurs transalpins ont revu l’ensemble des éléments qui constituent un pneu.

La carcasse

Pirelli est le fournisseur officiel du Championnat du Monde Superbike. Cette compétition lui sert de laboratoire pour développer ses produits et notamment pour faire évoluer les carcasses de ses pneus. Les avancées réalisées sur piste sont ensuite exploitées pour améliorer le comportement des produits grand public. Ce Diablo Rosso IV n’échappe pas à la règle. 

Concrètement, par rapport au Rosso III, Pirelli indique avoir opté pour des cordes plus rigides. Les carcasses en 190/55, 200/55 et 200/60ZR17 utilisent des cordes en Lyocell à trois brins car elles offrent un taux de déformation inférieur à celles en Rayonne utilisées pour les autres dimensions disponibles.

Dans les deux cas, il s'agit de fibres artificielles à base de cellulose et la structure comprend 20% de cordes en moins. Elles sont donc plus espacées. Compte tenu de l’augmentation de la rigidité de chacune d’elle, la pré-tension de la carcasse demeure la même et le volume ainsi dégagé permet d’augmenter la quantité de gomme. Cette dernière travaille mieux, au bénéfice de la précision et du feeling au guidon du fait de la plus grande résistance à la déformation en entrée de courbe et lors des grosses remises de gaz sur les motos dotées de dispositifs électroniques de contrôle de traction.

Le composé de gomme

A l’avant, le Diablo Rosso IV adopte une configuration multigommes alors que son prédécesseur n’utilisait qu’un seul composé. Cela permet d’optimiser le mélange pour chaque situation de pilotage. La bande centrale est constituée d’un composé plus dur que celui utilisé sur les flancs. Ce qui permet d’accroître le kilométrage et le comportement à très haute vitesse. 100% Silice, il occupe environ 50% de la largeur du profil et assure le contact au sol jusqu’à 35° d’inclinaison. Au-delà, la gomme est plus tendre pour obtenir un grip optimal, même à basse température. 

A l’arrière, jusqu’à la dimension 190/50ZR17, on retrouve deux mélanges de gomme : au centre, un composé conçu pour combiner pour optimiser le compromis adhérence/durée de vie au profit de cette dernière et sur les flancs, un composé plus tendre pour obtenir un grip maximal. Il bénéficie également d’un enrichissement en silice pour réduire le temps de chauffe et obtenir une adhérence proche de celle d’un pneu dédié à la piste. On notera que les deux mélanges de ne sont pas simplement juxtaposés. Ils se chevauchent partiellement pour obtenir une meilleure interaction thermique. Cette technologie appelée Cap and Base permet aux gommes de mieux travailler, elles s’usent moins vite et de manière plus régulière.

Sur les montes les plus larges (190/55ZR17 et au-delà), Pirelli a opté pour trois composés répartis en 5 zones. Le composé central est évidemment le plus dur. Il a été mis au point pour accroître la stabilité à haute vitesse, pour atteindre rapidement sa température optimale et pour tenir le pavé lorsqu’il pleut. Mais comme nous le savons tous, “le mouillé, c’est dans la tête”. Alors les chimistes ont retenu un composé dont le grip est à la hauteur de l’optimisme du pilote sur les zones intermédiaires. 

Sur les bords, la silice laisse la place à du noir de carbone avec un mélange directement dérivé des composés utilisés sur les Diablo Supercorsa SC destinés aux courses d’endurance. Une fois encore, la technologie Cap and Base contribue à répartir les efforts exercés sur les gommes lors des fortes accélérations et donc de passer la puissance au sol même avec des moteurs hypersports qui développent 200 ch et plus.

Le profil

Le travail sur les gommes est primordial mais la chimie ne fait pas tout. Le comportement de la moto dépend aussi des profils choisis par les ingénieurs. Toujours dans la logique d’amener sur la route les innovations développées sur la piste, ceux des Diablo Rosso IV mettent à profit l’expérience accumulée au fil des courses du Championnat du Monde Superbike. Ils reprennent donc le design multi-rayons : la zone centrale a un profil plus pointu que celle des épaules. Ainsi la moto est plus vive lors des changements d’angles et la surface de contact au sol est plus importante lorsque vous êtes en virage ce qui vous procurera une meilleure sensation de maintien et une plus grande capacité de traction. Ainsi, par rapport au Diablo Rosso III en 200/55ZR17, le nouveau modèle est 10 mm plus haut au milieu du profil et 9 mm plus large sur les côtés.

A l’avant, les profils sont similaires pour obtenir un comportement parfaitement équilibré et neutre. Cela devrait vous mettre immédiatement en confiance et éliminer le temps d’adaptation lorsque vous remplacerez vos pneus par des Diablo Rosso IV.

Le dessin des sculptures

Les Diablo Rosso sont reconnaissables à leurs sculptures en forme d’éclair stylisé, logiquement nommé Flash, ce dessin a été mis au point pour obtenir une usure uniforme de la bande de roulement et pour optimiser l’évacuation de l’eau en ligne droite, lorsque le composé central est en contact avec le sol et ce à mesure que la vitesse augmente.

En complément, on trouvera des rainures latérales sur les zones intermédiaires. Plus nombreuses qu'auparavant, elles sont destinées renforcer le drainage de l’eau et donc votre confiance sous la pluie tout en assurant une usure plus uniforme. 

Le rapport plein/vide des Rosso IV évolue par rapport à celui des Rosso III pour obtenir une rééquilibrage du drainage au profit de l’avant.

En piste !

Si vous êtes du genre à jouer sur les réglages de votre moto en fonction des routes que vous allez affronter le week-end, Pirelli vient d’annoncer le Diablo Rosso IV CORSA. Pourtant le discours officiel est sans équivoque, les Diablo Rosso IV sont des pneus supersport. Il n’est pas question d’un usage piste. 

Mais en matière de gommes sportives comme pour le reste, qui peut le plus peut le moins et c’est donc sur le circuit de Misano que nous avons pu mettre l’argumentaire marketing du Rosso IV à l’épreuve des faits avec la Ducati Panigale V4S de Mika.

L’objectif n’était ni la performance ni le chrono. Il était plutôt de découvrir progressivement les sensations et les performances de ces pneus, ainsi que leur fonctionnement. Mika faisait partie du groupe de roulage réservé aux pilotes Pirelli. Le ciel était couvert, la piste sèche, la pression conforme aux préconisations constructeur à l’avant comme à l’arrière. Pas de couverture chauffante, évidemment.

La mise en température des pneus est rapide.  En quelques virages et freinages, ils sont 100% opérationnels. Du coup on commence à appuyer les freinages et à relâcher le levier de frein de plus en plus tard. Difficile d’en voir le bout. Le pneu avant est calé, stable et remonte beaucoup d’informations. Ce qui se répercute immédiatement sur la confiance du pilote. Mika a eu tendance à oublier qu’il ne s'agissait pas des Diablo Superbike SC1 qu’il utilise en compétition, au risque de se laisser prendre au piège ! 

Pour le pneu arrière, c’est un peu la même musique. Au début, on attend de bien redresser la moto et on reste progressif, puis tour après tour, on remet les gaz de plus en plus tôt,  de plus en plus vite et de plus en plus fort. Plein angle, Mika a retrouvé le feeling de ses Diablo Superbike SC3 avec ses petites glisses prévisibles et progressives lorsqu’on le pousse dans ses retranchements.

Côté agilité globale de la moto et stabilité, il n’a rien trouvé à redire.

Après une journée de roulage, nous pensions trouver un pneu arrière abimé et assez usé, surtout avec la Panigale qui développe presque 230CV. Il n’en est rien, l’aspect est très correct et l’usure, régulière. Notre train de Rosso IV n’a presque pas bougé.

Promesses tenues ?

Mika utilise les Pirelli Diablo Rosso III sur route et les Diablo Superbike SC1 sur circuit et en compétition. Ces sessions avec les Rosso IV furent une excellente expérience. Mais il faut bien garder à l’esprit que ce pneu est destiné à la route. Mika l’a néanmoins trouvé très proche du Rosso Corsa II qu’il connaît bien même si ce dernier s’impose en termes de performances pures.  Quoi qu’il en soit les promesses faites par Pirelli sont largement tenues :

  1. Les Rosso IV sont un cran au-dessus de leurs prédécesseurs

  2. Mise en action rapide des pneus.

  3. Grande stabilité dans toutes les phases de pilotage de la moto.

  4. Un bon retour d’information et du feeling.

  5. De la performance.

  6. De la confiance et donc, beaucoup de plaisir.

Ces nouveaux pneus vont combler le motard de tous les jours, qu’il soit en roadster ou en sportive, qu’il aille au travail ou qu’il partent à l’attaque des routes les plus sinueuses. 


PIRELLI Diablo Rosso IV - Caractéristiques techniques

  • Type : pneu multigommes supersport

  • Tarifs : 120/180 à partir de 279 € TTC et 120/190 à partir de 289 €

Avant :

  • 120/70ZR17 (58W)

Arrière :

  • 160/60ZR17 (69W)

  • 180/55ZR17 (73W)

  • 190/50ZR17 (73W)

  • 190/55ZR17 (75W)

  • 200/55ZR17 (78W)

  • 200/60ZR17 (80W)